Au cours du siècle dernier, dans un contexte de développement urbain, touristique et industriel, la Loire a subit un enfoncement de son lit mineur – depuis l’estuaire jusqu’aux Ponts-de-Cé – du fait de travaux d’aménagements visant notamment à y faciliter la navigation. Parmi les conséquences environnementales, l’abaissement de la ligne d’eau en étiage a engendré la déconnexion une partie de l'année de la boire du Cellier. Les travaux de dévégétalisation de la boire devrait permettre au sable d'être mobilisable plus facilement lors des crues, et à la boire de retrouver à long terme son rôle initial.

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La ferme de l’île est un témoignage de ce que furent les activités humaines sur une île de Loire : oseraie, viticulture mais surtout polyculture-élevage. En effet nous retrouvons une étable, une soue à cochon, une grange pour ranger le four a pain, etc. La vannerie était une activité d’hiver lorsque la boire était en eau. Nous reprendrons le témoignage de Bernard Pageau, né sur l'Île Neuve en 1927, pour saisir ce que pouvait être la vie d'une famille paysanne sur une île de Loire.

La préservation de la biodiversité ne veut pas dire mise sous cloche de l'île. Elle a aussi besoin des activités humaines: les arbres creux des arbres têtards sont habités par toute une population qui ne se développent que là Par exemple, nous y retrouvons la Rosalie des Alpes qui s'est aventurée à suivre la Loire depuis quelques années. Les prairies sont fauchées tardivement dans l'année pour permettre aux fritillaires, aux muscaris de se développer mais aussi pour donner la chance au râle des genets de pouvoir nicher.

Patrimoine remarquable à la fois paysager, historique et naturel, ce lieu possède un paysage préservé et typique des îles de Loire constituées en prairie par des haies de frênes têtards. La ferme est un témoignage de ce que furent les activités humaines d’hier : oseraie, viticulture et polyculture. Enfin l’île joue un rôle majeur de réservoir de la faune et de la flore ligérienne. Les inventaires naturalistes ont confirmé la richesse de la biodiversité hébergée sur le site. L’enjeu primordial est donc de préserver ces richesses tout en conservant les pratiques agricoles et en ouvrant le site au public. Une partie du chemin que vous allez emprunter, passe sur une parcelle privée, merci de rester sur celui-ci.

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Un inventaire de l'ensemble des arbres peuplant l'île a été fait. Il a mis à jour différents arbres remarquables: peupliers noirs, ormes lisses, saules blancs, chêne pédonculé,...Suite à cet inventaire, un travail de restauration a été effectué pour permettre aux arbres de retrouver un état sanitaire correct: notamment par la taille des arbres têtards (peupliers noirs, frênes) mais également un travail de plantations de jeunes peupliers noirs avec le conservatoire national de Guémené.

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