Bonjour

L’association Regards Natures vient d’apprendre la mise en vente des parcelles concernant la forêt
et les espaces agricoles du domaine de Clermont. La forêt fait partie des Espaces Naturels Sensibles du département et à ce titre, le département peut exercer son droit de préemption, ou le déléguer à la commune dans le cas où il refuserait l’acquisition.
Les ENS sont en rose sur la carte (https://loireatlantique.maps.arcgis.com/apps/SimpleViewer/index.html? appid=6bd9b9dad57f4b6192ad9bc8a77e9e80)
Les motivations pour la préemption des ces terrains doivent être en rapport direct avec les
Espaces Naturels Sensibles. Néanmoins, un contexte particulier s’y greffe.

Concernant les ENS : la forêt et le parc sont inscrits dans
➢ les Zones Naturelles écologique et faunistique et floristique de Type 1 (ZNIEFF type 1 )
➢ les Zones Naturelles écologique et faunistique et floristique de Type 2 (ZNIEFF type 2)
➢ la zone Natura 2000 (directive habitats)
Pour rappel, une ZNIEF se définit par l’identification scientifique d’un secteur du territoire
intéressant sur le plan écologique, notamment en raison de l’équilibre ou de la richesse des
écosystèmes qui le constituent, de la présence d’espèces végétales ou animales menacées.

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Nous n’avons malheureusement pas de données récentes sur la forêt du domaine de Clermont.
Néanmoins, nous pouvons rapprocher une partie de cette zone de la ZNIEF des anciennes carrières
de Mauves-sur-Loire, au sein du parc nous avons, en effet,la présence d’une ancienne carrière.
Nous avons connaissance de la présence de chiroptères protégés sur les parois rocheuses qui
surplombent la Loire : le grand rhinolophe et le grand murin, deux espèces d’intérêt patrimonial.
Une telle présence nous a été signalée proche de la sortie du souterrain. La « chauve-souris », sans
doute la pipistrelle, plus commune, est régulièrement présente autour du château. Une confirmation
de leur présence que ce soit sur les parois de la carrière ou sur les parois qui surplombent la voie
ferrée, serait la bienvenue dans un contexte de dégradation de la biodiversité. Nous savons qu’elles
ont subi de plein fouet la canicule. (un nouveau comptage dans l’église serait utile). Leur présence
est aussi utile pour la régulation de la population des moustiques. Une meilleure connaissance du
terrain nous permettrait une meilleure préservation des colonies et de leurs habitats. Une pédagogie au
public pourrait aussi se mettre en place. Des salamandres ont été également repérées.
Par ailleurs, dans le domaine de la flore, nous savons que sur les promontoires rocheux près de
Couffé, des espèces végétales particulières et adaptées à ce type de sol sont présentes. Il serait utile
de confirmer leur présence.
Jusqu’à l’époque d’ESPER, la forêt était un refuge pour certains mammifères. Une entrée est

identifiée sous la D28 leur permettant d’accéder à la forêt. Il n’est pas pensable qu’une

activité de chasse se fasse régulièrement, celle-ci irait à l’encontre de la préservation de ce

biotope particulier, et au détriment des mammifères et des chiroptères.

Nous ne savons rien de la manière dont est gérée la forêt et les coupes qui y sont faites.
L’acquisition de ces parcelles permettraient de pérenniser la préservation du site et des

habitats. Un inventaire sérieux est nécessaire avec la mise en place d’un plan de gestion.

Différents acteurs interviennent sur le site. La préemption permettrait une transparence de

ces interventions en lien avec les intérêts faunistiques et floristiques.

Le contexte particulier :

• Le GR 3 :

• Le GR 3, dit la Loire sauvage à pied, passe à travers le domaine. Nous ne savons rien quant à l’incidence qu’il peut avoir sur les habitats. La protection et la mise en valeur du site passe par l’information au public sur les habitats de la faune et la flore du site.

• L’allée des cèdres :

• un panneau sur lequel les effets du temps se font ressentir, indique que l’allée des cèdres a été classée dans les années 1920. Différents arbres remarquables (Séquoia,...) ont été classés comme tel dans le PLU. L’ouverture de cette allée au public, avec modération, serait à envisager.

• Tourisme :

• suite à différentes réunions aux quels ont participé des associations du Cellier, il a été convenu que la commune manquait terriblement d’édifices, ou d’espaces, lui appartenant en propres (à part l’église, la ferme de l’Île Neuve, et le four à chaux) permettant au touriste de pouvoir se poser et visiter. Le château de funes est reconnu internationalement, beaucoup d’allemands « de l’est » viennent le voir. C’est un lieu majeure de la commune, mais également privé. Cette préemption serait l’occasion de définir les espaces de chacun (privé/public) avec bienveillance de part et d’autre, et des associations déjà présentes sur le site. La mairie serait à même de réunir ces différents acteurs. Enfin, les cellariens qui ont fait le choix d’habiter au Cellier, l’ont fait aussi pour la qualité et le cadre de vie. La possibilité pour les familles de pouvoir se promener les weekends au sein de chemins sécurisés du parc, en respectant la vie privée des habitants du château, participe au bien être du cellarien.

• Pérennisation :

• enfin en préemptant, la commune se donne les moyens pour travailler à une plus grande visibilité touristique au site, de fédérer les citoyens autour d’un projet d’intérêt général et de pérenniser l’action en faveur de la préservation des habitats.